2020, une bien étrange année, où les projets changent de jour en jour, pour tout le monde et partout sur la planète…
… Où nous sommes brusquement confrontés aux imprévus, tensions et doutes, sans autres options que celles de s’adapter, espérer et faire preuve de patience.
… Des funambules luttant pour rester en équilibre sur une corde précaire.
Ralentir notre rythme effréné a cependant eu ce point positif, celui d’apprécier chacun des moments présents sur cette Terre… Et au moins, notre planète elle-même et le monde naturel y auront trouvé le temps de respirer après tant d’années d’abus.
J’étais en Inde au début de cette année, lorsque le Covid a commence sa montée vertigineuse ,devenant en un temps record la star des médias. Mais avant d’être rapatriée (avec l’aide extraordinaire des ambassades d’Irlande et de Belgique), j’avais eu la chance de passer du temps avec mes amis du Madhya Pradesh et la communauté tribale des artistes Gond …
Link to article on website from Allihies to Patangarh, 2019
Richie, mon mari et meilleur ami, m’accompagnait cette fois, et tout comme moi l’année dernière, il est très vite tombé sous le charme du village Gond.
Notre projet était encore flou, mais nous étions déterminés a trouver un moyen d’apporter un support aux villageois pour les aider a maintenir leur style de vie et leur culture tribale. Richie s’était donné la mission de capturer photos et films, pour le support visuel de notre futur site internet.
Avec notre ami Santosh Kumar Dwivedi, qui m’avait l’an dernier fait découvrir Patangarh et ses artistes, nous sommes retournés au village. Nous y avons été accueillis par tous, comme des amis de longue date, ou même des membres de la famille … J’ai ainsi appris que j’étais considérée comme la grand-mère du petit Sumarthya, parce que j’avais séjourné l’an dernier dans la famille de Deepika, sa maman, alors enceinte de 8 mois!….
Nous avons passe des moments précieux et inoubliables avec les familles, apprenant ça et là des mots de leur langue, des astuces de leur cuisine, des pas de leurs danses, à la lueur douce et intimiste des bougies… Nous avons partagé leurs repas, assis a même le sol, entourés de sourires et de rires bon-enfants aux différences entre nos cultures respectives. Le simple bonheur du partage…
Très vite, les habitants locaux ont eu vent de notre présence et de notre passion pour l’art tribal… Et un après-midi, plusieurs dizaines d’artistes sont arrivés, leur peintures sous le bras, dans l’espoir d’en vendre quelques-unes… Le village, très isole géographiquement, fait face a de gros problèmes économiques, et la vie tribale de la communauté Gond est sérieusement menacée.
Avec le Covid je crains bien que cette situation risque d’être d’autant plus dramatique…
…
Nous nous sommes donc tous installés à l’ombre d’un arbre ce jour-là, et avec l’aide de Santosh (et du traducteur électronique de nos téléphones!…), nous avons enfin élaboré ensemble un projet: acheter un certain nombre de peintures à un prix de base fixe, et pour chaque vente réalisée ensuite en Europe, rémunérer le talent des artistes à sa juste valeur, en espérant qu’à long terme le projet leur procure un revenu régulier…
Bien sur ce plan nécessitait une bonne dose de confiance et d’honnêteté, mais tous les artistes étaient prêts a prendre le risque, ou a saisir la chance…
J’ai passé le reste de cette journée émerveillée par le talent et la passion de ces peintres, à travers des centaines d’oeuvres rivalisant de beauté et de poésie, avec la difficile mission d’en sélectionner un nombre limité… (A la fin de la journée, le “nombre limité” avait débordé de façon considérable !… ) Afin d’être équitable, au moins une oeuvre de chaque artiste a été sélectionnée pour l’aventure européenne…
Nous avons quitté le village le coeur serré, mais rempli d’espoir et d’enthousiasme pour le projet Gondartindia. En partant, j’ai fait la promesse de revenir l’année prochaine pour un plus long séjour… J’ai soif d’apprendre plus de mots, de recettes et de pas de danse et de me plonger dans la culture Gond, ce style de vie empreint de simplicité et de nature, si loin de notre monde qu’on appelle “civilisé”…
2020…
Chez nous, en Irlande,…9 mois plus tard…
Le covid a changé et surtout ralenti notre projet, mais notre enthousiasme est toujours intact, tout comme notre envie de partager avec vous tous notre passion pour l’art Gond .
Nous avons dû, à regrets, annuler l’exposition prévue pour lancer le projet, mais nous avons mis tout notre coeur dans ce site internet et nous sommes enfin prêts à lancer les ventes en ligne !
En achetant une de ces peintures originales vous apporterez un support considérable à l’artiste et sa famille, mais aussi vous participerez à sauvegarder la culture Gond, où l’expression artistique a été depuis toujours partie intégrante du quotidien…
Pour cela, nous vous sommes extrêmement reconnaissants.
45 artistes, 127 peintures originales…
Bienvenue dans la magie du monde Gond !
Nous vous y souhaitons un merveilleux voyage.
Merci de tout coeur,
Nadette et Richie
Précisions techniques…
La plupart des oeuvres sont en format A3 . Elles sont montées avec soin, avec passe-partout et support au dos, tous deux en carton de qualité assurant la protection et la longévité de l’oeuvre.
Chacune des oeuvres est signée en Hindi par l’artiste, et la traduction phonétique de leur nom figure au dos ainsi que sur la carte jointe.
Chaque oeuvre est vendue au même prix, frais d’envoi inclus, dans un souci d’équitabilité pour tous les artistes qui ont mis leur espoir et leur confiance dans le projet.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez d’autres questions ou suggestions !
Ce petit film donne un aperçu de notre projet Gondartindia .